Le retour de Maripier Morin est une bonne chose
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Maripier Morin, ces dernières années, a pratiquement été bannie de l’espace public. Elle était magnifique, connaissait la gloire, goûtait à la richesse, elle se croyait appelée au plus grand destin.
Puis, elle a connu la chute.
On se souvient des circonstances. Elle s’était comportée de manière inconvenante, assurément, et devait être sanctionnée, mais le délire médiatique n’était pas loin de l’avoir transformée en criminelle de premier plan. C’était désormais un monstre.
- Écoutez aussi l'édito de Mathieu Bock-Côté au balado de Richard Martineau sur la plateforme audio QUB radio :
Déchéance
En l’espace de quelques jours, l’appel fut entendu: tout le monde devait se séparer d’elle, comme si elle était radioactive. Le système médiatique avait décidé qu’elle devait connaître la peine de mort sociale.
Et quand elle cherchait à sortir la tête de l’eau, ne serait-ce que pour respirer un peu, les hyènes ne manquaient pas de l’y enfoncer à nouveau. Une société postchrétienne est une société sans pardon.
On sous-estime à quel point l’être humain a une jouissance abjecte lorsqu’il participe à un lynchage, lorsqu’il peut humilier un puissant qui connaît la déchéance. Rares sont ceux qui se privent du plaisir de piétiner un homme à terre.
Mais il semble que le bon sens reprenne ses droits. Et Maripier Morin pourra retrouver une existence publique.
Elle a trouvé un poste d’animatrice radio. Elle pourra faire bon usage de son talent et gagner sa vie, sans raser les murs et sans baisser les yeux. Elle pourra renaître.
- Écoutez aussi l'analyse de Mathieu Bock-Côté au balado de Richard Martineau sur la plateforme audio QUB radio :
Indignés
Retenons-en une leçon: la cancel culture a donné d’immenses pouvoirs à des indignés professionnels agressifs transformant les réseaux sociaux en tribunal révolutionnaire, triant entre les purs, les vertueux, les anges, et les rebuts de la société nouvelle, les impurs, ceux qui n’ont pas toujours été parfaits, ceux qui ne passent pas leur vie à répéter les nouvelles prières médiatiquement à la mode.
Il serait juste et bon de s’affranchir de leur tutelle.