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Le gouvernement Trudeau et ses pratiques discriminatoires



Un document publié par l’Institut du Québec, intitulé Portrait de l’immigration temporaire - Attraction et rétention des étudiants étrangers au Québec, rédigé par Emna Braham et Daye Diallo, remet en lumière la déconcertante série de refus de visas subis par les étudiants francophones venant d’Afrique.

Un pourcentage alarmant de 72 % des demandes de visas formulées par les étudiants originaires d’Afrique francophone sont rejetées, entraînant la désillusion des espoirs, l’ajournement des aspirations professionnelles et la disparition d’un potentiel significatif pour notre société.

Cette problématique éclaire une inquiétante réalité, faisant apparaître un trait que le Canada ne souhaiterait pas arborer en sa bannière : la discrimination.

Étrangement, cette question traverse l’espace public depuis de nombreuses années, et ce, dans une indifférence déconcertante...

Ce n’est pourtant pas un sujet à reléguer au second plan. En scrutant l’incessante série de rejets de demandes de visas d’étudiants, d’artistes ou encore de chercheurs africains, une interrogation se fait pressante : la discrimination est-elle une valeur insidieusement ancrée au sein du Canada ?

L’injustice mise en lumière

Est-ce que le Canada adopte une attitude de désintérêt face aux Africains francophones ?

La continuité de cette suite de rejets fait émerger une interrogation troublante : le Canada aurait-il un « problème » avec les Africains francophones ?

C’est la question que se posent de nombreux étudiants africains, admissibles par le gouvernement Legault, mais refusés par celui de Trudeau, malgré l’accueil enthousiaste des institutions d’enseignement québécoises.

Récemment, deux artistes africains invités à Montréal pour le premier festival international d’humour 3.0 ont dû renoncer à leur venue à la suite de refus de visas.

Vers un avenir d’inclusivité : un appel à la révision des politiques

Il est attristant de constater à quel point le Canada, qui se glorifie de son « multiculturalisme » et de son accueil de la diversité, se retrouve malheureusement entaché par des pratiques discriminatoires envers ces étudiants.

Il ne s’agit pas simplement d’un enjeu statistique, mais bien d’une question d’équité et d’ouverture. C’est un appel à la transformation des politiques, à l’éradication d’une discrimination injustifiable.

Si cette tendance continue de perdurer, les conséquences sur l’avenir seront lourdes. Les étudiants francophones actuels, futurs cadres et leaders de l’Afrique, se tourneront vers d’autres horizons pour leur formation, par exemple vers l’Asie ou la Russie.

Un tel déplacement aurait un impact significatif sur les relations futures du Canada avec l’Afrique francophone.

Un certain nombre de leaders occidentaux n’ont pas su anticiper la transformation de l’Afrique, et il est fort probable que le gouvernement Trudeau fasse partie de ceux-ci.

Ainsi, il est impératif pour les futures générations d’entrepreneurs canadiens et québécois de prendre conscience de ces erreurs d’appréciation actuelles, ou de comprendre pleinement les répercussions multiples de la posture actuelle d’Ottawa envers les Africains.

Le gouvernement du Québec a montré l’exemple en reconnaissant l’importance de ces étudiants et en s’efforçant de faciliter leur intégration.

Il est maintenant essentiel que le gouvernement fédéral démontre une compréhension et un engagement similaires.

La discrimination systémique n’est l’apanage de personne.







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