Meurtre en pleine pizzeria au Dix30: abattue en 8 secondes chrono, la victime n’a eu aucune chance
Le tireur a atteint d’une balle derrière la tête l’homme qui participait à un souper d’anniversaire
L’assassin qui a abattu un homme dans une pizzeria bondée du Dix30 a pris 8 secondes pour entrer dans le restaurant, lui tirer une balle derrière la tête et partir, a-t-il été révélé au procès de l’accusé.
• À lire aussi: Abattu d’une balle en arrière de la tête dans une pizzeria du Dix30 pendant qu’il participait à un souper d’anniversaire
• À lire aussi: Meurtre dans une pizzeria du DIX30: le flair d’une policière a permis de retrouver le revolver
Cagoulé, marchant d’un pas sûr et tenant dans les mains un sac en plastique vert, l’assassin entre dans la Pizzeria Sofia, où une trentaine de clients sont présents et mangent leur repas, en plus des employés. Puis, sans aucune hésitation, il brandit son arme, dissimulée dans le sac, et tire à bout portant, atteignant Éric Francis De Souza, 24 ans, le 10 mai 2019.
«Il a tiré un coup, directement en arrière de la tête», avait décrit Me Tian Meng de la Couronne, à l’ouverture du procès de Joseph Sarroino, qui se déroule présentement au palais de justice de Montréal.
Dans la vidéo présentée au jury, on voit ensuite l’assassin, identifié par la police comme étant l’accusé de 29 ans, prendre la fuite sous le regard paniqué de tous les gens dans le restaurant. Certains se réfugient sous leur table, une personne tombe de sa chaise en faisant un mouvement de recul, d’autres partent en courant ou figent, paralysés par la peur.
ADN
Selon la théorie de la poursuite, l’assassin s’est débarrassé de son arme, un revolver pouvant tirer six coups, lors de sa fuite. Il a ensuite embarqué dans une voiture blanche, qui a été retrouvée brûlée peu après.
- Écoutez la réaction de Mario Dumont, disponible en balado via QUB radio :
Mais si aucune caméra de surveillance n’a pu capter son visage, le suspect a été retrouvé en raison de ses empreintes digitales et de son ADN, qui auraient été retrouvés sur les objets retrouvés lors de sa fuite.
«En regardant vers une [...] table, j’ai été éblouie par un objet métallique au sol. Je me suis approchée pour vérifier comme il faut et j’ai vu un revolver avec la crosse blanche et le canon argenté», a témoigné la policière qui avait retrouvé l’arme.
Sarroino, qui est défendu par la criminaliste Me Danielle Roy, a plaidé non coupable de meurtre au premier degré. Le procès, présidé par le juge Pierre Labrie, est prévu pour une durée de plusieurs semaines.