Manque d'engagement d'Amazon face au climat: des employés sortent dans les rues pour manifester
Des employés du géant Amazon sont sortis dans les rues de Seattle mercredi dernier afin d’exprimer leur mécontentement.
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Ils déplorent, entre autres, le manque d’engagement de la multinationale face aux changements climatiques ainsi qu’un retour au travail en présentiel obligatoire.
«Ce qu’il ne faut pas oublier, c’est qu’ils ont diminué de façon assez drastique le nombre d’employés dans les derniers mois, donc le climat est assez tendu chez Amazon, et ce, depuis quelques années», rappelle Philippe Richard Bertrand, cofondateur d’Amplio Stratégies.
Ces façons de faire entraînent des conséquences à l’échelle planétaire, selon l’expert, qui parle d’ «une gronde mondiale».
Il s’agit de «l’un des plus gros employeurs au monde».
Une hausse des salaires peu probable
Pendant ce temps, Jeff Bezos mène la grande vie, et l’entreprise enregistre des profits records, dénoncent les employés.
Les travailleurs qui œuvrent dans les entrepôts touchent généralement le salaire minimum, et d’apprendre que «M. Bezos s’est offert un yacht à 500 M$», cela «fait sourciller les employés».
«Selon les employés, l’entreprise a les fonds pour augmenter de façon importante les salaires», pourtant, «il y a une différence entre la valorisation de M. Bezos personnellement et les salaires qu’il veut donner chez Amazon», nuance l’expert.
«Est-ce que tout le monde a besoin d’un yacht à 500 M$? Peut-être pas, dit-il. Par contre il y a des investisseurs derrière Amazon; c’est une entreprise publique en bourse.»
Une augmentation des salaires à l’échelle planétaire aurait un effet sur la rentabilité de la compagnie, estime M. Bertrand.
Comme «les marchés financiers dictent à Amazon d’être extrêmement profitable», Amazon n’augmentera pas les salaires, selon M. Bertrand.
Changements climatiques et carboneutralité
Amazon a également repoussé à 2040 l’investissement d’un équipement plus vert et l’atteinte de la carboneutralité.
Quand le géant du commerce en ligne «fait des emplettes chez Boeing ou Airbus, ce ne sont pas des petites commandes; ce sont souvent des commandes plus importantes que les compagnies aériennes. On achète à coups de milliards».
Des investissements colossaux seront nécessaires si le géant doit devenir carboneutre.
C’est pourquoi Amazon retarde l’amorce du processus.