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Quelque 250 militaires québécois pour combattre les feux de forêt, mais aussi pour assurer la livraison de denrées

Les soldats devraient pouvoir aider les sapeurs, avec de l’équipement, vers le milieu de la semaine

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D’importantes denrées doivent être livrées à Schefferville et dans la Minganie. Une dizaine de militaires étaient en action à l’aéroport de Sept-Îles. Laurent Lavoie / JdeM


SEPT-ÎLES | Quelque 250 soldats québécois seront au front, dans les prochains jours, pour combattre les feux de forêt sur la Côte-Nord, mais aussi pour la livraison de denrées vers des secteurs qui peinent à obtenir des produits de base.

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«Si on est capable de conduire des assauts complexes, on est capable de porter assistance, a résumé Richard Bernatchez, commandant de la force opérationnelle de la Côte-Nord. Aider notre population, c’est quelque chose qu’on fait de gaieté de cœur.»

Le Journal l’a rencontré dimanche après-midi, à la réserve navale de Sept-Îles, où plusieurs de ses troupes se sont installées pour les jours à venir.

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Richard Bernatchez, commandant de la force opérationnelle de la Côte-Nord. Laurent Lavoie / JdeM

Pour l’heure, quelque 250 soldats venant principalement de la région de Québec se poseront à Sept-Îles, à la demande du gouvernement du Québec. On pourrait compter jusqu’à 350 militaires prochainement.

Maîtriser les flammes

Première mission: soutenir la SOPFEU dans le combat des incendies qui grugent la Côte-Nord. Dimanche matin, on rapportait d’ailleurs qu’un des incendies se trouvait à 10 kilomètres de certaines résidences de Sept-Îles.

Les soldats seront formés pour assurer une alimentation en eau aux pompiers, par exemple, et, plus largement, pour avoir les connaissances qui leur éviteront de mettre leur propre vie en danger.

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D’importantes denrées doivent être livrées à Schefferville et dans la Minganie. Une dizaine de militaires étaient en action à l’aéroport de Sept-Îles. Laurent Lavoie / JdeM

«Il y a de l’équipement de protection individuelle qui est nécessaire. Cet équipement n’est pas nécessairement en stock ici. Ça prend des salopettes à l’abri du feu, des bottes spécifiques», explique le commandant Bernatchez.

«Je pense qu’on va commencer à combattre les feux d’ici le milieu de la semaine», ajoute le soldat.

Schefferville et la Minganie

Une autre tâche importante attend les troupes, soit d’aider à la livraison de plusieurs produits ailleurs en province.

Des cargaisons seront envoyées à la Minganie, comme le pont Touzel est temporairement fermé. D’autres prendront le chemin de Schefferville, puisqu’une voie ferrée aurait été affectée par les feux de forêt. 

Dimanche, des avions devaient être remplis par 80 «palettes», contenant des pâtes, des croustilles, des œufs et même des médicaments.

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Plusieurs tablettes étaient prêtes à être envoyées, dimanche, à des populations qui peinent à s’approvisionner. Laurent Lavoie / JdeM

«Ça crée de la détresse chez les gens, il manque des denrées de base», souligne le lieutenant-colonel Richard Bernatchez.

Une dizaine de soldats vêtus de leur uniforme étaient d’ailleurs sur place à l’aéroport de Sept-Îles, en train de remplir graduellement un avion pour un vol nolisé. 

Derrière eux, on pouvait apercevoir deux colonnes de fumée opaque, provenant d’un des brasiers qui tiennent les autorités en haleine.

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À l’aéroport de Sept-Îles, on pouvait apercevoir, dimanche, deux colonnes de fumée opaque provenant de la forêt. Laurent Lavoie / JdeM

Il est à noter qu’une vingtaine de membres de la réserve navale de Montréal, Québec et Trois-Rivières, notamment, viendront en renfort, a confirmé Martin Roberge, commandant en second du NCSM Jolliet, une unité de réserve navale locale.

«L’aréna [Guy-Carbonneau à Sept-Îles] sera transformé en centre d’hébergement pour une partie du contingent de l’armée», a fait valoir M. Roberge.

Sur le pied de guerre

Pendant que les soldats font leur arrivée, les sapeurs de la municipalité de Sept-Îles demeurent aux aguets.

«Nous, on ne combat pas les incendies de forêt, on est des pompiers municipaux pour des feux de bâtiment», a expliqué au Journal Joël Sauvé, directeur du service d’incendie et coordonnateur adjoint des mesures d’urgence.

«Pour le moment, le niveau de stress n’est pas trop élevé. Oui, on se prépare à faire des interventions ponctuelles ou au besoin, si le feu s’approche», a-t-il ajouté.







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