Facebook se pense plus fort que les gouvernements!
Martineau

J’aime le média social Facebook.
Ça me permet d’échanger avec des gens allumés que je n’aurais jamais rencontrés autrement.
Mais maudit que l’entreprise qui gère Facebook me fait suer !
UN CHANTAGE ODIEUX
Primo, parce qu’ils censurent n’importe qui, n’importe quand, pour n’importe quoi.
Je me suis fait barrer de Facebook à plusieurs reprises pour des niaiseries.
Parce que leur algorithme ne comprenait pas le second degré, parce qu’il ne mettait pas certains mots dans leur contexte, parce que certains de mes propos avaient — snif snif — offusqué des petits lapins, parce que Facebook ne fait pas la différence entre publier des propos extrémistes pour les dénoncer et publier des propos extrémistes, parce qu’on voyait — scandale ! — un bout de mamelon sur une photo, etc.
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Et secundo, parce que comme tous les géants du web, cette entreprise se pense au-dessus des lois.
Le gouvernement canadien s’apprête à adopter une loi qui forcerait les géants du web à conclure des ententes de partage de revenus avec les médias canadiens ?
Meta, la maison-mère de Facebook, réplique en bloquant l’accès d’une partie de ses usagers à des contenus journalistiques.
Ça s’appelle du chantage.
C’est comme si une entreprise étrangère qui remplit des bouteilles avec de l’eau de source puisée au Québec décidait de bloquer l’accès à la source parce que le gouvernement lui demandait de payer 500 $ par million de litres d’eau puisée dans les nappes phréatiques de la province !
Pour qui ces entreprises se prennent-elles ?
Ce sont elles qui vont dicter nos lois ?
Elles pensent qu’elles peuvent débarquer chez nous et agir comme bon leur semble ?
À BAS LES PAYS !
Ces entreprises rêvent du jour où il n’y aura plus de pays ni de gouvernements, juste de grosses entreprises qui font la loi partout sans avoir de comptes à rendre à qui que ce soit.
Il n’y aura plus de citoyens, que des consommateurs et des abonnés.
Plus d’Italiens, d’Australiens ou de Français, que des fans de Netflix, de Google ou de Facebook.
Plus de nations, que des marchés !
On parle d’ingérence de la Chine dans nos affaires internes, notre processus démocratique. Mais qu’en est-il de l’ingérence de ces multinationales qui se comportent comme de véritables bullies ?
Désolé, mais ce ne sont pas les actionnaires de ces multinationales qui font la loi au Québec ou au Canada.
Ce sont les élus !
Ce n’est pas à eux de nous serrer les bijoux de famille, c’est à nous de serrer les leurs ! Vous imaginez ce qui se passerait si Bell disait : « On n’est pas content de votre nouvelle loi sur les télécommunications, alors on va bloquer l’accès au téléphone à des milliers d’usagers » ?
CREVER LA BOUCHE OUVERTE
Les médias du pays sont en train de crever la bouche ouverte à cause des Facebook de ce monde qui profitent de leur force de frappe pour passer la gratte dans le marché publicitaire, et à cause de Radio-Canada qui profite du 1,2 milliard de dollars qu’elle reçoit annuellement pour étouffer les diffuseurs privés avec sa concurrence déloyale.
C’est ça, que vous voulez ?
Un paysage médiatique qui se limite à Google, Facebook et Radio-Canada ?