La discrimination raciale est permise, et même encouragée, si elle vise les hommes blancs!
Bock-Côté

Le Journal nous apprenait hier que Jonathan Dagenais, qui avait soumis sa candidature comme professeur à l’École de musique de l’Université McGill, s’est vu recalé à cause de son sexe et de sa couleur de peau.
En un mot, il n’a pas eu le poste pour lequel il avait candidaté et surtout, pour lequel l’avait formellement recommandé le comité de sélection universitaire, parce qu’il est un homme blanc.
McGill
Le doyen de l’école a décidé de faire fi des recommandations du comité pour embaucher plutôt la deuxième candidate en lice, ayant toutefois deux avantages qui lui manquaient: c’est une femme issue de la «diversité» – dans ce cas particulier, c’est une Autochtone du Manitoba.
Autrement dit, même s’il est arrivé premier au concours, Jonathan Dagenais n’a pas obtenu le poste, et même si sa rivale est arrivée deuxième, elle l’a obtenu.
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Pour cette injustice, Jonathan Dagenais poursuit McGill pour 300 000 $.
Cette histoire révoltante est toutefois terriblement banale.
Car nous sommes ici au cœur du scandale de la pseudodiscrimination positive.
La discrimination positive repose sur un principe simple : pour pourvoir un poste, on ne se fiera plus à la compétence des candidats, mais à leurs caractéristiques raciales ou sexuelles.
Si vous êtes un homme blanc, vous serez fortement désavantagé. Il est même possible que vous n’ayez aucune chance d’être embauché. Car vous seriez déjà trop présent dans la société. Il serait temps qu’il s’efface.
Si vous êtes issu de la «diversité», vous partez avec un avantage indéniable. Car apparemment, vous seriez systémiquement désavantagée.
Pour corriger la discrimination passée dont vous auriez été victime, on mettra en place une discrimination inversée, qui vous avantagera systématiquement.
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Dans cette logique, l’individu disparaît. Et les personnes des minorités sont transformées en chair à quotas.
C’est une logique sexiste et raciste. Mais puisqu’elle vise l’homme blanc, elle ne choque personne. Elle est même encouragée. Pire encore: le racisme antiblanc se présente à nous sous les traits d’un nouvel antiracisme. Cette fraude intellectuelle doit être dénoncée.
J’ajoute que le financement de plusieurs institutions dépend aujourd’hui de leur adhésion à la discrimination positive.
Le seul élément de nouveauté, dans l’histoire de Jonathan Dagenais, c’est que l’homme blanc discriminé n’a pas pris son trou et ne s’est pas laissé faire.
Cela n’est pas sans faire penser à Frédéric Bastien, qui avait justement et courageusement dénoncé l’Université Laval pour l’ouverture d’un poste auquel les hommes blancs, formellement, ne pouvaient postuler.
Condamner tous les racismes
Mais ces courageux sont trop rares.
Le racisme est toujours odieux. Il est condamnable lorsqu’il vise les Noirs, les Asiatiques, les Latinos, les Arabes, les Autochtones. Il devrait aussi l’être lorsqu’il vise les Blancs.
Quoi qu’en disent les hurluberlus fanatisés qu’on croise à l’occasion, qui décrètent que le racisme antiblanc n’existe pas et qui laissent croire qu’il s’agit d’une idée d’extrême droite pour nous empêcher de le dénoncer.