Le supplice de la goutte se poursuit pour les Hells Angels
La police continue de mettre une pression incessante sur les Hells Angels et leurs associés, alors que deux proches de la bande criminelle ont reçu la visite des forces de l’ordre, jeudi, sur la couronne nord de Montréal.
Les deux individus visés par cette frappe de l’Escouade nationale sur la répression du crime organisé (ENRCO) sont Stéphane Orphanos – un «prospect» du chapitre montréalais des Hells Angels – et Gilles Blondin, considéré par la police comme étant «l’homme de confiance» du plus puissant Hells au Québec, Martin Robert.
Les policiers ont d’abord intercepté Orphanos, 52 ans, au service à l’auto d’un Tim Hortons de Mirabel, alors qu’il venait de se commander à déjeuner. On lui a notamment saisi son téléphone cellulaire.
Les autorités se sont ensuite présentées à sa luxueuse résidence de Blainville – mise en vente pour 1,1 M$ le 16 mai dernier – pour fouiller les lieux et recueillir des éléments de preuves.
Stéphane Orphanos n’a aucun antécédent criminel. Selon nos sources, il serait un «prospect» du chapitre de Montréal des Hells Angels, soit la dernière étape avant d’obtenir officiellement ses «patches» de membre en règle.
Il serait également proche du numéro 1 de la bande de motards, Martin Robert.
Quelques heures plus tard, les policiers de l’ENRCO ont investi la résidence de Gilles Blondin, à Saint-Lin–Laurentides, dans la région de Lanaudière.
Là encore, les policiers ont mené une perquisition pour saisir des éléments de preuves qui pourraient éventuellement mener à des accusations criminelles.
Âgé de 43 ans, Gilles Blondin n’est pas membre des Hells Angels, mais il est considéré par la police comme un homme de confiance de Martin Robert.
Aucune arrestation n’était prévue dans le cadre de ces deux frappes policières. Il s’agit de «perquisitions en cours d’enquête» en matière de trafic de stupéfiants.
Depuis le début de cette vaste enquête, au moins une trentaine de perquisitions ont été menées un peu partout dans la province chez des membres en règle des Hells Angels, dont Martin Robert et Stéphane Plouffe, ainsi que chez certains de leurs proches ou associés.
C’est d’ailleurs dans le cadre de cette même enquête que les policiers sont débarqués plus tôt cette semaine sur le territoire mohawk de Kanesatake, afin de perquisitionner la résidence, le casino, la station-service et la «cabane à pot» de la narcotrafiquante Sharon Simon, surnommée la «reine de Kanesatake».
Sharon Simon est également la belle-mère de l’influent Hells Martin Robert.