C'est urgent! Mettez de la pression sur vos élus pour qu'ils agissent contre les changements climatiques!
Waridel

Pour beaucoup de gens, la crise climatique avait quelque chose d’abstrait, de lointain. Même d’irréel avant nos grands feux de forêt.
Il faut le voir pour le croire. Ou même le vivre. Sentir la fumée. Voir notre territoire brûler. Nos concitoyens être évacués. Nos animaux sauvages fuir les brasiers ou mourir asphyxiés.
Notre cerveau est ainsi fait.
Face au danger, on ne réagit pas tous toujours pareil.
Les humains ont trois réponses instinctives de base face au danger. En anglais, on parle du « fight, flight or freeze ». Se battre, fuir ou figer.
Fuir
Puisqu’il n’y a pas de planète B viable, fuir la crise climatique s’exprime par le déni.
On fuit la réalité en se nourrissant de fausses nouvelles qui légitiment l’inaction.
On accuse d’autres pays, d’autres politiciens, d’autres entreprises, d’autres individus. On refuse de voir que nous faisons tous partie des problèmes, comme des solutions. À des degrés différents, évidemment.
Figer
Comme un animal saisi par la lumière des phares, on se sent impuissants face à la crise climatique. La peur fige.
Il semble alors préférable de ne pas trop regarder les nouvelles environnementales, trop anxiogènes.
De petits gestes sont posés ici et là, mais on agit un peu comme si de rien n’était, individuellement et collectivement.
Parce qu’on est tous imparfaits, on n’ose pas trop s’exprimer par crainte d’être critiqués. On espère la découverte d’une technologie miracle.
Figer et fuir sont des réactions instinctives normales, mais complètement inefficaces contre un danger aussi réel et urgent que les changements climatiques.
Se battre
« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu », écrivait Bertolt Brecht.
Se battre implique d’agir immédiatement pour réduire drastiquement nos émissions de GES et s’adapter aux catastrophes qu’on n’arrivera pas à éviter.
On doit coopérer internationalement et agir localement en donnant l’exemple.
En mode solution
Les solutions impliquent des changements systémiques majeurs favorables à une réduction de la consommation énergétique et matérielle. Pour y arriver, les règles politiques et économiques doivent tenir compte des limites des écosystèmes et du bien-être des populations.
Il faudrait qu’à partir de maintenant, toutes les décisions passent le crible de leurs impacts sur l’environnement. Faire décroître ce qui contribue aux problèmes et à l’inverse faire croître ce qui accélère une transition juste et écologique.
Parce que l’espoir est dans l’action, on peut commencer dès aujourd’hui en écrivant à nos élus et aux gestionnaires de nos placements pour exiger qu’ils passent à l’action.
Grâce à la réglementation, à l’investissement et à l’écofiscalité, on se donnerait les moyens de sortir des énergies fossiles.
On réduirait notre dépendance à l’autosolo.
On aménagerait nos villes et notre territoire écologiquement avec des infrastructures adaptées aux extrêmes climatiques.
On préserverait nos milieux naturels et on planterait des arbres.
On rénoverait et construirait nos bâtiments autrement.
On miserait sur l’agroécologie et l’agriculture de proximité.
On interdirait l’obsolescence planifiée et la prolifération de plastiques.
On miserait sur l’économie sociale et circulaire. Etc.
Utopique ? Si l’on fuit ou si l’on fige oui. Mais pas si l’on choisit de se battre ENSEMBLE pour nos enfants.