Augmenter l’offre d’énergie propre: ouvrons le marché de l’électricité aux entreprises, dit un homme d'affaire
Le Québec n’aura bientôt plus assez d’électricité pour répondre à toutes les demandes. Que propose l’homme d’affaires Claude Garcia pour augmenter l’offre d’énergie?
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«La première chose à faire, c’est de tarifer les résidents et les commerces selon le moment de la journée. Ça se fait en Europe, par exemple, mais pas encore ici. On a beaucoup parlé de l’exemple du lave-vaisselle, qu’on peut programmer pour qu’il démarre la nuit, ou à un moment de la journée où ça coûte le moins cher en électricité. Mais aussi, quelqu’un qui possède une voiture Tesla, par exemple, il peut la programmer pour la recharger à n’importe quelle heure de la journée. Mais un propriétaire de Tesla au Québec, ça ne lui sert à rien de faire cela, puisqu’on paie le même tarif, qu’on la charge la nuit ou le jour. Ce n’est pas efficace.»
Une autre façon d’augmenter l’offre d’électricité serait d’ouvrir le marché de l’électricité aux entreprises, selon l’homme d’affaires. «Je dirais aux entreprises: "Vous voulez de l’électricité? Alors entendez-vous avec une autre entreprise’’. Il y aurait ainsi des ententes de production entre des entreprises et des fournisseurs privés, comme Boralex ou Innergex. L’entreprise cliente payerait Boralex, et ensuite Boralex paierait Hydro-Québec pour distribuer cette électricité à l’entreprise. On aurait ainsi des prix de marché, et les fournisseurs privés d’électricité seraient incités à en produire plus (pour avoir plus de clients), ce qui augmenterait l’offre totale d’électricité dans la province. D’ailleurs, Boralex le fait déjà en France. Elle vend directement à des entreprises. Ça se fait aussi en Alberta et ailleurs dans le monde», dit l’ancien dirigeant de l’assureur Standard Life.
«Autrement dit, au lieu de dire à Hydro-Québec: achetez de l’énergie renouvelable par appel d’offres et ensuite vous la revendez à des entreprises, on permettrait aux entreprises de s’approvisionner elles-mêmes. Le gouvernement n’aurait qu’à s’occuper d’avoir des règles du jeu claires.»