Laissez les provinces gérer les écoles et les parents éduquer leurs enfants!
Mourani

Le chef conservateur Pierre Poilievre a été interpellé plus d’une fois sur les positions ou les agissements de certains de ses députés face à la communauté LGBTQ et j’en passe. Comme me disait récemment un jeune de 15 ans à la blague tout en étant d’une grande logique: «C’est exagéré! Il faut maintenant dire 2SLGBTQIA+. On dirait une carte graphique NVIDIA GeForce GTX 4090.»
Ce jeune me raconte également qu’il n’a pas le droit, à son école, de défendre certaines idées sans être qualifié d’homophobe, de raciste ou de sexiste. Être contre l’avortement est un crime de lèse-majesté. Être contre le mariage gai en est un autre. Et, je le répète... interdit et non mal vu, car un sous-directeur aurait même déclenché une chasse aux sorcières pour débusquer des jeunes qui auraient tenu des propos dits homophobes à la suite d’un sondage anonyme. Bonjour, l’anonymat!
Poilièvre n’est pas sorti de l’auberge avec cette dictature de la pensée unique qui, pour faire taire le débat et la différence d’opinions, établit des étiquettes ou crie au conspirationnisme. Quoi de plus normal dans une démocratie que d’avoir le droit d’exprimer et de défendre des idées qui ne sont pas forcément celles du courant dominant? Et cette mosaïque de croyances, de valeurs et d’idées se retrouve aussi dans les partis politiques. Quoi de plus sain que de la laisser ventiler? Cela ne veut pas dire qu’elle sera la position du parti ou du chef.
- Écoutez l'entrevue de Marie Montpetit avec Maria Mourani, criminologue-présidente de Mourani-Criminologie et chroniqueuse au Journal de Montréal via QUB radio:
Les épouvantails de Justin Trudeau
Face à cette dictature de la pensée unique, certains politiciens se plaisent à utiliser des épouvantails pour faire peur à la population et ainsi gagner des votes ou en faire perdre à l’adversaire. C’est de bonne guerre, mais est-ce que le citoyen gagne au change?
Aux prochaines élections fédérales, on peut s’attendre à ce que Trudeau cache son bilan désastreux en économie et en sécurité publique avec l’épouvantail en chef, l’avortement. Puis, il sortira le deuxième en lice, l’homophobie.
Quand cela arrivera... parce que cela arrivera, posez-vous la question: «Est-ce vraiment un enjeu?» Croyez-vous vraiment que Poilievre au pouvoir va interdire l’avortement? Harper ne l’a jamais envisagé en 10 ans comme premier ministre.
Qu’on arrête de se moquer du monde!
La liberté d’expression, un leurre?
L’humain est beaucoup plus complexe que les petites étiquettes qu’on veut lui donner. On peut être contre l’avortement sans être forcément rétrograde et sexiste. On peut avoir des réserves sur le mariage gai sans être homophobe.
Et, dans une démocratie, on a le droit, techniquement, d’avoir des opinions différentes du courant dominant dans le respect et la non-violence.