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Faces aux catastrophes climatiques, ne restons pas les bras croisés !

Faces aux catastrophes climatiques, ne restons pas les bras croisés !
Photo d'archives


L’actualité climatique me brûle de l’intérieur et inonde mes yeux régulièrement depuis le début de l’été.  

Des phénomènes qu’on s’attendait à vivre dans plusieurs décennies se produisent maintenant.  

La qualité de l’air que l’on respire, notre approvisionnement en eau potable et notre capacité à produire de la nourriture commencent à être affectés par des extrêmes climatiques qui se multiplient et s’intensifient partout sur la planète.  

Alors, qu’est-ce qu’on fait?  

Plusieurs arrêtent de lire les nouvelles, jugeant que c’est trop déprimant et qu’ils se sentent trop impuissants. Ils préfèrent vivre comme si de rien n’était et je les comprends.  

Pourtant, ne pas lutter, c’est accepter d’avoir perdu d’avance. C’est laisser brûler la maison avec nos enfants dedans, sans même essayer de sauver ce que l’on peut. 

Je refuse cette posture de perdants. Je suis Mère au front.  

«Ceux qui luttent ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu», écrivait Bertolt Brecht.  

Agir ensemble en mode solution est le meilleur moyen de défier l’effondrement.  

On sait ce qu’il faut faire collectivement pour respecter les limites planétaires tout en s’adaptant à de nouvelles réalités climatiques. Il est temps d’écouter les scientifiques et d’activer les leviers politiques. 

Mais rien ne changera sans pression citoyenne sur tous les paliers de gouvernements. Là-dessus, nous avons tous un grand rôle à jouer.  

La légende du colibri 

Chacun de nous dans nos communautés et le Québec à l’échelle de la planète a le potentiel d’être comme le colibri dans la légende autochtone popularisée par Pierre Rabhi.  

Celle-ci raconte comment devant un immense feu de forêt, un colibri s’est mis à remplir son bec d’eau à la rivière faisant d’innombrables aller-retour pour arroser les flammes.  

Les autres animaux l’observant, médusés, lui ont dit «Es-tu fou? Penses-tu vraiment pouvoir éteindre le feu?»   

Il a répondu: «Je sais bien que je n’y arriverai pas seul, mais je fais ma part.»  

Inspirés par le colibri, d’autres animaux bien plus grands et puissants que lui se seraient mis à la tâche pour éteindre les flammes.  

Ici et maintenant 

Au Québec, plus de cinq millions d’hectares ont brûlé depuis le printemps. C’est l’équivalent d’un territoire plus grand que tout le Bas-Saint-Laurent et la Gaspésie réunis.  

Certains ont été des colibris, notamment dans des communautés autochtones, et du renfort est venu de l’étranger, mais on n’était pas préparés. Et surtout on n’a pas fait le nécessaire en amont pour prévenir. 

Ces feux ont libéré plus de 246 millions de tonnes de C02. Soit l’équivalent de trois fois les émissions directes des Québécois en une année.  

Des spécialistes du climat et de la forêt comme Catherine Potvin, professeure à l’Université McGill, craignent qu’on ait déjà franchi un «point de basculement». C’est-à-dire un des seuils à partir desquels des écosystèmes qui captent ou stockent normalement des GES se mettent à en émettre.  

C’est le cas des forêts asséchées qui en brûlant génèrent du carbone au lieu d’en absorber. Cela réduit la production d’oxygène et pollue l’air que nous respirons en plus d’affecter le climat.  

Ce n’est qu’un exemple. Je pourrais vous parler de dynamiques tout aussi alarmantes dans les océans, de la fonte du pergélisol, etc.  

J’ai préféré vous parler de notre pouvoir d’agir ensemble, d’espoir et de colibris tout en étant lucide sur ce qui s’en vient. 







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