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Festival Innu Nikamu: une semaine magique à Mani-utenam



La 39e édition du Festival Innu Nikamu a sans contredit été la plus réussie de l’histoire de l’événement. Même si le décompte n’est pas tout à fait terminé, les quelque 10 000 accès vendus pour les six jours du festival à Mani-utenam, près de Sept-Îles, sont plus que satisfaisants pour l’organisation.

Le coordonnateur du festival et membre de la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam, Normand Junior Thirnish-Pilot, se dit encore impressionné de l’engouement généré par les artistes de renom tels qu’Émile Bilodeau, Claude McKenzie, Roxane Bruneau, Loud et Souldia, et ce, malgré la pluie et le temps frais qui attendaient les festivaliers.

«C’était fou de voir les parapluies à perte de vue pendant les spectacles d’Émile Bilodeau et de Claude McKenzie», se réjouit encore le grand manitou du festival. «C’est presque bien tombé qu’il pleuve, parce que sinon on aurait peut-être eu trop de gens pour la logistique», note celui qui en est à sa deuxième édition à la barre d’Innu Nikamu. 

Une fierté pour la communauté

Avec de telles têtes d’affiche, on peut comprendre pourquoi l’organisation du festival est allée jusqu’à se payer des panneaux publicitaires géants aux quatre coins du Québec pour en faire la promotion. 

«On veut que les gens voient que ce n’est pas obligatoire d’aller à Montréal ou à Québec pour assister à un important festival», explique le coordonnateur. «Cet événement amène un important sentiment de fierté aux membres de la communauté», note-t-il, en prenant soin de remercier le conseil de bande de Uashat mak Mani-utenam et la radio communautaire CKAU pour leur apport à la réussite des festivités. 

Le service de police de la communauté se dit aussi très fier du déroulement du festival, puisque très peu d’incidents ont été rapportés et que le caractère sans alcool de l’événement a été respecté à la lettre. 

Réaliser le rêve de son prédécesseur

Réginald Vollant, emporté par le cancer en 2018, était un véritable pilier lorsqu’on parle de la défense des droits des Premiers Peuples et du rayonnement de leur culture. Celui qui a organisé le Festival Innu Nikamu de 2011 à 2017 rêvait d’un jour avoir la chance de voir le groupe des Gipsy Kings fouler la scène du site de l’ancien pensionnat de Mani-utenam. Son souhait fut exaucé cette année, et le coordonnateur actuel ne pouvait s’empêcher de penser à son prédécesseur lors de ce moment magique.

«C’était très émotif comme moment», affirme Thirnish-Pilot. «Je suis tombé dans un genre de transe pendant la prestation [des Gipsy Kings], je me suis fermé les yeux et j’ai envoyé une prière à Réginald [Vollant], en espérant qu’il regardait de là-haut.»

Le Mixbus a été populaire

En plus de la scène principale, qui était montée sur le site de l’ancien pensionnat de Mani-utenam, une scène mobile sous forme d’autobus scolaire se promenait pour offrir des prestations surprises aux festivaliers. 

Le Mixbus, dont l’intérieur est transformé en console de son et le toit en scène de spectacle, accueillait surtout des artistes émergents issus des Premiers Peuples. 

«Pour la première fois cette année, nous avons stationné le Mixbus à côté de la scène principale, pour meubler l’heure avant le spectacle des Gipsy Kings», explique celui qui organisait l’événement. «Ce fut un moment magique; le son était excellent, le bus était magnifique et ça a donné une belle visibilité au groupe qui a performé», ajoute Normand Junior Thirnish-Pilot. 







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