Les changements climatiques provoquent une pénurie d’aliments et une hausse des prix
Une crise est bien présente dans l’industrie de l’olive en Europe, en raison des changements climatiques. Les chaleurs extrêmes des dernières semaines ont provoqué un manque d’eau drastique, ce qui rend plus difficile la production des olives. Les catastrophes naturelles affectent la production des aliments, ce qui cause des pénuries et des hausses de prix.
• À lire aussi: Plus de 20$ pour deux «échantillons de poutine»
• À lire aussi: Encore plus d’écoliers iront à l’école le ventre vide, s’inquiètent des organismes
• À lire aussi: À bout des vols, des magasins offrent le café gratuit pour les policiers
Au Canada, la crise se fait ressentir alors que le prix de l’huile d’olive monte en flèche. «Produire moins d’huile d’olive veut dire moins sur le marché, alors les prix augmentent», commente le spécialiste de l’industrie agroalimentaire à l’Université Dalhousie, Sylvain Charlebois.
Selon les données du marché canadien depuis janvier 2023, une hausse entre 15 et 17% est constatée. «On s’attend encore à une hausse substantielle de 10 à 15% d’ici les fêtes», ajoute M. Charlebois.
Contrairement à l’huile d’olive, le prix de l’huile végétale est quant à lui, en baisse. Les huiles de canola, de tournesol, de soya peuvent être une solution de remplacement. «Les grains, les denrées alimentaires sont beaucoup moins chers. Les choses se sont calmées cette année», note le spécialiste.
Le riz et le sel plus rares?
Il est maintenant plus difficile de se procurer du sel au Canada, un manque d’approvisionnement est constaté dans les épiceries. Une grève par Windsor Salt en Ontario, «le plus gros joueur au Canada», affecte la production de sel.
«Windsor Salt est en grève depuis sept mois. On tente de produire, mais sans employés, c’est difficile. Il y a un manque d’inventaire. Donc on commence à entendre qu’il y a un manque de sel de table au pays», commente M. Charlebois.
L’Inde, le plus grand exportateur de riz au monde, a cessé ses exportations. Les chaleurs extrêmes ont affecté la production de riz. «Il y a une panique en Asie. Au Canada, des personnes achètent beaucoup de riz alors qu’ils s’attendent à une hausse de prix», ajoute-t-il.
Cependant, selon M. Charlebois, l’Amérique du Nord ne devrait pas s’inquiéter d’une pénurie de riz, puisque la Thaïlande et le Vietnam exportent encore.