Quand une entreprise milite contre le français et, donc, contre le Québec
Bock-Côté

Little Burgundy est une entreprise québécoise.
Spécialisée dans le domaine de la chaussure, elle s’est lancée récemment dans une campagne publicitaire.
Je cite le texte de sa publicité: «Montréal est la métropole de la diversité. Avec notre culture, nos deux langues officielles, nos nombreux incroyables restaurants, et nos inspirations tirées de partout à travers le monde, il y a tant à explorer.»
Diversité?
Il y a de quoi se questionner. Ce discours diversitaire détachant Montréal du reste du Québec nie son identité francophone et la détache de la nation québécoise pour la fondre dans le multiculturalisme canadien.
C’est ce discours, dominant dans le monde des affaires, qui pousse à réclamer une immigration toujours plus nombreuse et à déconstruire autant que possible les lois assurant la défense du français.
Mais cette publicité est restée au travers de la gorge de plusieurs.
Isabelle Laporte, qui anime un des comptes les plus intéressants de la twittosphère nationaliste, a répondu vertement: «Erreur, @LittleBurgundy. Montréal, ville officiellement française, est la métropole du Québec, la métropole de la nation québécoise. Pas de “la diversité”. “La diversité” voulant se joindre à la nation est certes la bienvenue. Mais la nation demeure et elle garde sa métropole.»
C’est ce qu’on appelle parler clairement.
Cette fermeté est plus nécessaire que jamais en cette époque étrange où la négation de l’identité francophone du Québec passe pour de l’ouverture à l’autre.
Trois-Rivières
On l’a même vu à Trois-Rivières récemment, où un entrepreneur s’est permis de faire un affichage unilingue anglophone pour son festival.
Chaque jour, on explique aux Québécois qu’ils sont désormais étrangers en leur pays, au nom de la mondialisation.
Et si les Québécois s’y opposent, on les accuse de racisme. C’est contre cette accusation débile qu’ils doivent se faire une carapace, pour contenir l’anglicisation rapide de leur pays.