Avec une cuisine organisée, répondre à la question «Qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui?» est un jeu d’enfant!
Qui dit rentrée dit retour à la routine, retour des lunchs et des soirs pressés... et qui dit rentrée dit aussi «qu’est-ce qu’on mange ce soir?»
• À lire aussi: Astuce pour rentabiliser son épicerie: mettre chaque aliment au bon endroit dans le frigo!
Voici mes trucs d’organisation pour bien manger à moindre coût, et, surtout, sans se casser la tête. Un petit cours express de planification de repas optimale (et qui vous ressemble)!
1. Ouvrir son frigo, son congélateur et son garde-manger
Ce qu’on a, c’est notre terrain de jeu
- On repère rapidement ce qu’on a sous la main, mais c’est aussi une bonne façon de savoir quels aliments on doit consommer en priorité. Ça nous permet aussi de cibler les besoins et ce qu’on doit acheter dans la semaine.
- Ne pas acheter permet d’économiser plus que n’importe quel rabais. Pourquoi? Selon les plus récentes données de RECYQ-QUÉBEC, le ménage moyen gaspille 1300 $ chaque année... c’est beaucoup d’argent au compost!
2. Regarder les spéciaux de la semaine
Le mot d’ordre: y aller rapidement, mais efficacement
- Faire le tour des circulaires.
- La majorité des circulaires (celles des cinq principales bannières) sont disponibles tous les mardis, soit 48 h avant l’entrée en vigueur des rabais.
- Les meilleures aubaines se trouvent habituellement dans les premières pages. Consulter les circulaires directement sur le site internet de l’épicier est une bonne idée. Vous pouvez ainsi savoir si le prix vaut vraiment la peine, car vous avez aussi accès au prix courant en cliquant sur l’article au rabais.
- Pour les aliments ou les ingrédients à racheter qui ne sont pas en circulaire, comparer les prix en ligne est un bon exercice pour faire un choix éclairé (les épiceries offrent habituellement le coût par 100 ml ou par 100 g). Ces aliments peuvent d’ailleurs être en promotion même s’ils n’étaient pas annoncés.
Et si on manque de temps?
- Vous retrouvez un aperçu des bons rabais de la semaine chaque semaine dans mes chroniques du cahier Zeste. Je publie aussi une liste exhaustive des rabais, classés par aliment, avec un code de couleur pour comparer les prix facilement sur mon site internet tous les mercredis.
- À partir de là, on cible les aliments qui seront en vedette de notre menu de la semaine.
- Ces aliments (fruits, légumes, protéines) vont être la base de votre menu. L’idée, c’est de les décliner de plusieurs façons afin de les maximiser. Comme ces aliments vont revenir d’une recette à une autre, on limite les risques de les gaspiller.
- Pour un maximum de variété sans se ruiner, on vise trois à quatre sources de protéines différentes ainsi qu’environ cinq à six fruits et légumes.
3. Trouver des recettes selon nos aliments en vedette
La clé, c’est la flexibilité
- Pour monter un menu cohérent (avec des aliments qui reviennent), il faut arrêter de toujours chercher la recette parfaite. C’est possible qu’elle n’existe tout simplement pas.
- On part de la recette qui convient le mieux... et on l’ajuste! Une recette, c’est un canevas de base... pas une bible! On peut l’adapter à nos goûts, à nos restrictions et au contenu de notre frigo tout en gardant son essence.
On peut:
- Changer un ingrédient pour un autre similaire (grain, protéine, fruit, légume, corps gras, sucrant, assaisonnement, sauce, etc.)
- Remplacer du riz par du couscous, du porc haché par du bœuf haché, du miel par du sirop d’érable, du beurre par de l’huile, des assaisonnements cajuns par de l’assaisonnement au chili...
- Omettre un ingrédient (à part en pâtisserie)
- Adapter les quantités
- Il nous reste plus de carottes que demande la recette, mais pas assez de concombre? On utilise ce qu’on a!
- Si fouiller sur le web ou dans votre montagne de livres pour des recettes vous donne le tournis, sachez qu’on a créé un outil vide-frigo précis et gratuit sur le site de Tout simplement bouffe. Vous y trouverez d’ailleurs toutes les recettes de Coup de pouce et de Zeste qui ont été au menu dans la dernière année.
4. Monter le menu
Lorsque vient le temps de faire le choix final des recettes à cuisiner, voici ce qu’on veut:
- Du connu et des valeurs sûres (autant pour les recettes que pour les ingrédients, les techniques ou la source) : on est ainsi plus à l’aise en cuisinant.
- De la simplicité.
- Ne pas en planifier trop et avoir du jeu pour pouvoir écouter nos envies du moment sans pour autant gaspiller.
- Avoir bien lu les recettes pour éviter les mauvaises surprises comme :
> des ingrédients manquants
> une recette qui prend le triple du temps
> une étape qu’on ne comprend pas ou qui devait être faite au préalable (mariner, dégeler ou faire reposer un élément par exemple) - Il est important de garder en tête que cuisiner cinq soupers différents par semaine, ce n’est pas toujours réaliste.
Voici deux stratégies pour gagner du temps et passer moins de temps en cuisine au fil de la semaine:
- Doubler une ou plusieurs recettes pour avoir des restants (pour un autre souper, un lunch ou même pour congeler).
- Faire cuire ou préparer plus d’une protéine ou d’un élément (légumes, grains, sauce) d’une recette en vue de les assembler et de les transformer pour un autre repas (par exemple en salades, en sandwichs, en soupes ou en bols-repas)... et ça n’a rien de plate ou de redondant!
Les collations et les desserts
On pense beaucoup aux plats principaux, mais les collations et les desserts ne sont pas à négliger dans notre planification (surtout si on a des enfants à l’école). Les options du commerce sont coûteuses et font vite grimper la facture.
Truc : préparer un dessert et une collation par semaine, mais doubler les recettes et congeler la deuxième moitié : au fil des semaines, vous aurez de la variété et vous pourrez piger dans le congélateur au gré de vos envies et de vos besoins... et c’est aussi un excellent dépannage pour les semaines où on ne peut pas cuisiner.
5. La préparation des repas, une précieuse alliée
La routine effrénée vient avec une énorme charge mentale. Un bon exercice est de prendre une longueur d’avance sur les repas de la semaine en procédant à une corvée de meal prep ou de mise en place durant le week-end.
Le fait d’avoir des éléments tout prêts évite beaucoup de casse-têtes, ne serait-ce que de ne pas se demander ce qu’on mange chaque jour!
Les avantages
- Passer moins de temps en cuisine pendant la semaine
- Moins de vaisselle à faire (sauf la journée de popote)
- Épargner des sous en ayant tout sous la main pour se nourrir (pas besoin d’arrêter au restaurant ou de s’acheter des collations sur le pouce)
- Limiter le gaspillage alimentaire en cuisinant les aliments achetés