Transgenrisme: laissez les enfants grandir en paix!
Mourani

Quand j’avais 8 ans, je croyais être un homme dans le corps d’une femme. J’avais une sainte horreur des couettes et des robes. À 11 ans, je m’en fichais un peu et à 13 ans, j’ai commencé à regarder les garçons. Je me faisais des histoires romantiques à la Harlequin. Je suis devenue une femme hétérosexuelle.
Cependant, si j’avais eu la malchance de naître en ce 21e siècle, je serais peut-être devenue une transgenre, puis détransitionneuse. Dès mon premier questionnement, je serai allée sur les réseaux sociaux dans ces groupes de discussion trans où on m’aurait encouragée, voire endoctrinée à suivre cette voie. Après tout, l’adolescence, c’est l’appel de la meute et la prise de risque. J’y aurais même trouvé le discours à servir au psychiatre pour qu’il me diagnostique une dysphorie de genre.
En fait, ce n’était qu’une simple crise existentielle typique de l’adolescence.
- Écoutez la chronique culture et société avec Maria Mourani et Sophie Durocher via QUB radio :
Les détransitionneurs
Que ce soit au Canada, aux États-Unis ou en Europe, on assiste à une forte augmentation des demandes de changement de genre. Toutefois, dans le lot de mineurs qui empruntent ce chemin, bon nombre en viennent à le regretter. On les appelle les détransitionneurs.
Cependant, les ayatollahs trans soutiennent qu’ils sont qu'une minorité; qu'il ne faudrait pas s’en préoccuper! Quoi de plus ironique qu’une minorité qui nie les droits d’une autre minorité? On ne connaît pas vraiment leur nombre, mais leur souffrance est bien réelle: mutilation, tentative de suicide, infertilité, etc.
Et la communauté médico-scientifique dans tout cela? Elle s’en lave les mains. Elle essaye de cacher ses erreurs, voire d'étouffer le débat.
La communauté médico-scientifique
Un paradigme domine dans ce milieu médio-scientifique: l’auto-identification et le consentement éclairé sont des indicateurs fiables de l’identité de genre, et ce, même pour un mineur. Plusieurs recherches ont été pondues afin d'appuyer cette idéologie. Certains veulent même abaisser l’âge du traitement à 8 ans et enlever les évaluations psychologiques.
Prenons le consentement éclairé. Il existe très peu de données probantes sur les inhibiteurs d’hormones. On sait qu’ils bloquent la puberté, mais quels sont leurs effets à moyen et long terme? Certaines études font état d’infertilité. Comment peut-on alors croire que les patients, d’autant plus des mineurs, puissent donner un consentement éclairé? Est-ce que ces inhibiteurs n’agissent pas sur le parcours psychique de l’enfant?
La Dre Susan Bradley, une sommité de la question trans, cheffe à l’Hôpital pour enfants de Toronto, bref une adepte du paradigme dominant, reconnaît que la majorité des enfants dits dysphoriques se seraient réconciliés avec leur sexe biologique à l’adolescence s’ils n’avaient pas pris d’inhibiteurs. Certains se seraient tout simplement rendu compte qu’ils étaient homosexuels.
Le pire demeure cette répression brutale des discours dissidents, à savoir ceux des chercheurs qui soutiennent que l’augmentation des demandes de changement de genre ne s’explique pas seulement par la dysphorie, mais aussi par une contagion sociale induite par la fréquentation de pairs et des sites trans.