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Alimentation Couche-Tard: pas pressée de ramener les assemblées annuelles en personnes

L'entreprise estime que le virtuel minimise les coûts et le bilan carbone

Alain Bouchard
Chantal Poirier / JdeM


Les actionnaires d’Alimentation Couche-Tard qui rêvent de la reprise des assemblées annuelles en personnes, comme avant que frappe la pandémie de COVID-19, devront probablement en faire leur deuil ou encore se montrer particulièrement patients.

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C’est en somme ce que l'on pouvait conclure de la réponse que réservait Alain Bouchard, fondateur et président du conseil d’administration de l’entreprise lavalloise, à la question toute simple du représentant du Mouvement d’éducation et de défense des actionnaires (Médac) hier matin.

«J’aurais aimé savoir les raisons pour lesquelles il n’y a pas d’assemblées en personne cette année», a commencé par demander le directeur du Médac, Willie Gagnon, non sans rappeler que les grandes banques avaient toutes, elles, repris la tenue d’assemblée annuelle en personnes.

Quatrième assemblée 

Les assemblées annuelles des actionnaires 100% en mode virtuel sont apparues en 2020 avec la pandémie de COVID-19. Pour nombre d’entreprises, le mode 100% virtuel a été utilisé pour un temps seulement, jusqu’à ce que plusieurs adoptent le mode hybride (en présence ou à distance).

À leur différence, Alimentation Couche-Tard n’a jamais repris les assemblées en personnes. Elle en était cette année à sa quatrième assemblée annuelle des actionnaires consécutives uniquement en mode virtuel.

«Évidemment, une assemblée virtuelle, ça comporte des avantages indéniables, a reconnu M. Gagnon. Mais, il n’y a absolument rien qui peut remplacer une assemblée en personne. 

«À titre d’exemple, aujourd’hui, a-t-il poursuivi, il n’est pas possible de voir les intervenants, il n’est pas possible de voir si les actionnaires font la file pour poser des questions [...], il n’est pas possible de serrer des mains, [...] de s’adresser directement à des administrateurs ou à des dirigeants, de tenir un vote à main levée et puis mille autres choses encore...»

Oui, mais non...

Sur ce, bien que poli, le président du conseil a tout de même laissé comprendre au représentant du Médac que l’entreprise était d’un autre avis. «Comme vous, j’aime bien rencontrer des gens, j’aime bien [serrer] des mains, j’adore rencontrer nos actionnaires [...] lorsque nous sommes en personnes», a d’abord expliqué M. Bouchard.

La suite par contre fut plus difficile: «Mais nous constatons que le format virtuel est très apprécié de nos actionnaires. Par le fait que ça minimise les coûts, minimise l’empreinte carbone de l’assemblée, les gens n’ont pas à se déplacer...

«Rencontrer les personnes a toujours été important pour moi. Mais ici, on est encore à penser que le poids des plus et des moins est en faveur du mode virtuel», ajoutant, par ailleurs, que l’entreprise prenait des mesures pour que l’expérience soit la plus proche possible d’une participation en personnes pour les actionnaires.

Et c’est ainsi que M. Bouchard a clos la discussion : «Nous continuerons d’améliorer l’expérience [...] grâce à votre rétroaction et à la technologie qui ne cesse d’évoluer.»

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