«Voir l’équipe traverser cette épreuve n’a pas été évident»: Pascal Vincent se confie sur l’affaire Mike Babcock
Quand vous gravitez dans l’entourage du hockey depuis trois décennies en espérant un jour obtenir une chance de diriger une équipe de la LNH, vous sautez sur l’occasion lorsqu’elle se présente. Et ce, peu importe les circonstances.
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C’est la décision qu’a prise Pascal Vincent, au cours des derniers jours, lorsque Jarmo Kekalainen lui a offert de remplacer Mike Babcock au poste d’entraîneur-chef des Blues Jackets de Columbus. Rappelons que Babcock a remis sa démission, samedi, quelques jours après que ses méthodes controversées eurent été décriées par le balado Spittin’ chiclets.
« Les derniers jours ont été difficiles, a reconnu l’homme de hockey de 51 ans, lors d’un point de presse tenu à Columbus et rediffusé sur le site internet des Blue Jackets. Mais que fais-tu lorsque tu fais face à l’adversité en tant qu’individu, en tant qu’entraîneur et en tant qu’équipe ? Tu y fais face et tu vas de l’avant. C’est ce que nous allons faire. »
Embauché à titre d’entraîneur associé à Brad Larsen, avant la saison 2021-2022, l’ancien pilote du Moose du Manitoba a rapidement développé un sentiment d’appartenance auprès de l’organisation. Le tumulte dans lequel elle a été plongée au cours des derniers jours l’a un peu ébranlé.
« Ce fut difficile, a-t-il répété. Ça fait 30 ans que je travaille dans le but de devenir un entraîneur-chef de la LNH. Ce fut un long processus. Mais je suis un gars d’équipe et j’ai les gens à cœur. Alors, voir l’équipe traverser cette épreuve n’a pas été évident. »
Le plan de Babcock
Puisque le camp d’entraînement des Blue Jackets se met en branle jeudi, Vincent n’aura pas beaucoup de temps pour remettre la machine en marche. Mais il assure que ce ne sera pas une tâche colossale. Après tout, il a travaillé tout l’été en compagnie de Babcock et des autres entraîneurs adjoints pour dresser une structure et des stratégies. Ce n’est pas parce que Babcock a des méthodes discutables qu’il a perdu les notions qui lui ont permis de gagner la coupe Stanley et de mener le Canada à une médaille d’or olympique à Sotchi.
« Mike est un bon entraîneur. Nous nous sommes rencontrés à plusieurs occasions au cours de l’été. On a mis en place plusieurs scénarios à propos du système de jeu que nous voulions appliquer et à propos de l’état d’esprit dans lequel nous voulions amorcer la saison, a raconté Vincent, pour qui les relations ont toujours été cordiales avec Babcock. Il y aura quelques modifications, mais je garderai une bonne portion de ce que nous avions établi. »
Vincent croit que le fait qu’il connaisse déjà bien les joueurs l’aidera également dans ce virage rapide. De plus, il ne croit pas que les événements des derniers jours créeront un froid ou des dissensions au sein du groupe.
« Je connais les gars et je sais qu’ils ont tous l’équipe à cœur. Ils ont travaillé fort cet été. Ils méritent qu’on soit prêt, a soutenu Vincent. D’ailleurs, ma porte a toujours été ouverte pour mes joueurs. Parfois, ça donne lieu à des discussions corsées. Mais quand les joueurs savent que tu tiens à leur bien-être, ça enlève toutes les zones grises. »
« Pascal est prêt »
En raison de la tournure des événements, ils sont plusieurs à se dire que Kekalainen aurait dû donner le poste à Vincent dès le processus initial d’embauche. Une erreur que le directeur général des Blue Jackets a reconnue.
« Je croyais que Mike Babcock méritait une autre chance de diriger dans la LNH. C’était une erreur et j’en prends l’entière responsabilité », a indiqué le Finlandais.
« Pascal est prêt. Il était déjà un candidat sérieux pour ce poste. Nous sommes chanceux de l’avoir pour mener notre équipe », a-t-il ajouté.
Vincent aura maintenant deux saisons pour faire progresser cette jeune équipe. Les Jackets n’ont pas participé aux séries depuis 2020. L’an dernier, ils ont terminé au 31e rang du classement général.