Changements climatiques: une station de ski dans les Alpes françaises forcée de fermer définitivement
Une petite station de ski dans les Alpes françaises qui fonctionnait depuis une soixantaine d'années a dû fermer ses portes à contre-cœur en raison du manque de neige sur ses pistes dû aux changements climatiques.
«Entre les années 1960 et aujourd'hui, la situation climatique a beaucoup changé. [Il y a] moins de neige l'hiver. Là cette année, on a ouvert quatre semaines mais c'est tout. La saison se réduit de plus en plus, et manifestement, ça ne va pas aller en s'améliorant», s’est désolé Jacques Dalex, le maire de Faverges, au micro d'Europe 1 la semaine dernière.
La fin de semaine du 9 et 10 septembre dernier a marqué la fermeture de la petite station de ski La Sambuy, située à 1200 mètres d’altitude en Haute-Savoie dans l’est de la France, qui accueillait les amateurs de sport d’hiver depuis 60 ans.
La décision aurait néanmoins été prise à contre-cœur tandis que la station souffrirait d’une insuffisance de neige sur ses pistes, qui ne lui aurait permis d’ouvrir que durant quatre courtes semaines la saison passée.
«Et encore là, ce n’était pas beaucoup de neige, [c’est-à-dire] très vite, des cailloux et des rochers sont apparus sur la piste, a déploré le maire en entrevue à CNN, selon ce qu’a rapporté ‘’The Independent’’ lundi. [La station] avait de la neige pratiquement du 1er décembre au 30 mars.»
Le problème, c’est que le plan d’affaires de la station ne serait plus viable puisqu’il en coûterait 80 000 euros à la station par année pour rouler les remonte-pentes. La Sambuy aurait notamment essuyé des pertes de 500 000 euros pour la dernière saison, selon «The Independent».
- Écoutez la chronique de la journaliste à la recherche Marianne Bessette via QUB radio :
La fermeture représente un pincement au cœur chez plusieurs habitants du coin pour qui la petite station aura été le théâtre de souvenirs inoubliables.
«J'ai eu la chance de skier ici avec ma femme, puis d'apprendre à mes enfants, à mes petits-enfants. Bon, ça ne se fera pas pour mes arrière-petits-enfants, a confié Claude, 95 ans, à Europe 1. Il y a des années où la station n'ouvre pas, donc c'est difficile de gérer une station qui n'a pas de clients faute de neige.»