Le trop est souvent l’ennemi du bien
Ci-joint une réflexion concernant l’idée de « gagner son ciel » au moyen des bonnes actions qu’on fait. Une réflexion dans laquelle plusieurs risquent de se reconnaître. L’idée de faire une BA est séduisante, et plusieurs personnes aiment bien se péter les bretelles en relatant leurs bonnes actions. Une bonne action exécutée chaque jour semble faire l’unanimité pour plusieurs d’entre nous, parce que ça devrait suffire à calmer notre conscience coupable.
Il existe cependant une autre pensée populaire qui prétend que nos bonnes actions peuvent effacer nos mauvaises actions. L’important deve-nant alors pour chacun, de mener une bonne vie en faisant des BA à répétition, et en sus, en ne faisant de tort à personne. C’est ainsi qu’on devrait normalement parvenir à gagner notre ciel.
Le Grand Livre nous apprend cependant que le Créateur ne nous considère pas pour ce que nous faisons (bonnes ou mauvaises actions), mais bien avant tout par ce que nous sommes. D’où l’importance capitale de savoir qui nous sommes vraiment. Et qui sommes-nous dans les faits ? N’est-il pas réaliste de penser que nous sommes la somme de nos BA ?
Seul un cheminement intériorisé de foi saura mieux que moi répondre à cette question. Cependant, la Bible me dit aussi que je pourrais donner tous mes biens aux pauvres, si je n’ai pas l’amour en moi, je ne suis rien. Voilà de quoi faire réfléchir tous ceux qui pensent « gagner leur ciel » en faisant des BA à répétition.
Un croyant
Comme je ne suis pas croyante et que je ne vois la Bible que comme un livre de référence historique, je me contenterai de dire comme Montesquieu que « le mieux est le mortel ennemi du bien » et qu’à force de chercher la perfection en multipliant les BA, on se décale de notre but initial qui est de faire le bien sur terre si on veut y vivre en paix.