L’entreprise «Paysagement Communautaire»: coupable d’avoir harcelé et surfacturé des services aux clients
Prenez garde à cette compagnie québécoise qui fait l’objet d’au moins 30 plaintes à l’OPC
Une entreprise d’aménagement paysager, située à Saint-Jean-sur-Richelieu en Montérégie, a été reconnue coupable de harcèlement au téléphone pour obtenir de l’argent et d’avoir facturé des services jamais demandés par des clients.
• À lire aussi: Gare aux faux vendeurs de bois de chauffage
• À lire aussi: Aîné dépouillé de 433 000 $: un ex-employé de banque écope de 30 mois
Mario Cloutier et Valérie Côté sont à la tête de la compagnie à numéros 9095-6103 Québec inc., mieux connue sous le nom de « Paysagement Communautaire ».
Le couple prétend être « les pionniers dans l’arrosage biologique de pelouse au Québec ». Leur entreprise ne fait toutefois pas parler d’elle pour sa spécialité, mais bien pour ses pratiques douteuses lui faisant écoper pour 4861 $ d’amendes, a révélé mardi l’Office de la protection du consommateur (OPC).
« L’Office leur reprochait d’avoir facturé des traitements de pelouse à un consommateur qui ne les avait pas demandés, en mai 2019 à Mont-Saint-Hilaire. Paysagement Communautaire a également été condamnée pour avoir fait du harcèlement en vue de se faire payer une somme d’argent », écrit l’organisme dans un communiqué.
L’OPC précise que le harcèlement prenait forme « d’appels téléphoniques incessants » chez une résidente de Greenfield Park. Cette dernière a subi ce calvaire durant près de six mois, soit de juin à novembre 2019.
Voyez ci-dessous une publicité de l'entreprise «Paysagement Communautaire»
Plusieurs plaintes et poursuites
Paysagement Communautaire a été reconnue coupable de ces infractions par le tribunal en juillet dernier.
Selon des informations transmises au Journal, la compagnie de Mario Cloutier et Valérie Côté a été visée par au moins 30 plaintes à l’OPC depuis 2021. La nature de celles-ci concerne des problèmes de facturations, de non-conformité d’un service ou encore des pratiques trompeuses.
L’OPC signale que cinq mises en demeure ont été transmises au commerçant depuis 2021. Au moins huit poursuites à la Cour des petites créances ont aussi été déposées contre l’entreprise d’aménagement paysager.
Clients rouges de colère
Plusieurs dizaines de Québécois, mécontents de leur contrat, ont d’ailleurs mis en garde la population sur les réseaux sociaux contre l’entreprise qui dessert des dizaines de villes à travers la province.
« J’ai donné un contrat pour traiter mon gazon à Paysagement Communautaire. Résultat : mon gazon n’a jamais été aussi laid et plein de mauvaises herbes depuis 53 ans. Méfiez-vous », écrit l’un d’entre eux.
Le Journal a contacté Mario Cloutier et Valérie Côté pour une demande d’entrevue, mais notre demande est restée sans réponse.