Proxénétisme: quand le recruteur peut être votre voisin
Coup d'oeil sur cet article
Depuis l’opération Scorpion en 2002, la prostitution juvénile reste un sujet sensible à Québec et, la demande étant bien présente, un enjeu des plus préoccupants, voire inquiétants, comme le révèle une enquête du Journal.
Mario Vézina, inspecteur aux enquêtes criminelles du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ), était de passage à l’émission Trudeau le midi afin d’informer la population sur ces proxénètes qui s’enrichissent dans la capitale.
Qui sont-ils? Ont-ils un profil type? Pouvons-nous facilement les identifier?
«C’est vraiment n’importe qui. On le voit parmi les gens qui ont été arrêtés. Différents milieux, différents âges. Ça peut être monsieur et madame Tout-le-monde», affirme M. Vézina.
Questionné à savoir comment les proxénètes se sentent lors de l’arrestation, il mentionne que «de façon générale ils sont très secoués, affaissés, le ciel s’écroule sur leur tête et très rarement ils sont arrogants envers les policiers».
À Québec, la demande est si forte que ces prédateurs, aidés par Facebook, Instagram et Snapchat, réussissent à recruter des jeunes filles ici. Par contre, «ce n’est pas la majorité qui se retrouve à l’extérieur», comme Daphnée, 18 ans qui était captive dans l’Ouest canadien et qui a, depuis quelques semaines, échappé aux griffes de son pimp.
Lutter contre le proxénétisme
Le SPVQ, plus outillé pour lutter contre le proxénétisme, a, depuis 2015, une unité contre l’exploitation sexuelle des mineurs (ESM).
Les cinq accusés seront de retour en cour le 4 avril. D’autres opérations du genre pourraient avoir lieu dans le futur.
- ÉCOUTEZ l'entrevue de Mario Vézina, inspecteur aux enquêtes criminelles du SPVQ, sur QUB radio :